Carnaval

Voilà 2 semaines que nous nous laissons bercer par l’ambiance carnaval. Bercer, ce n’est certainement pas le mot, vue la tendance générale au Brésil à envoyer un max de watts dès qu’ils font la fête. Les feux d’artifices espagnols à tout bout de champs et en pleine journée nous avaient surpris mais là, c’est encore une autre dimension ! Pour vous donner une idée, nous avons assisté à une soirée où 8 camions semi-remorque (blocos) transportaient chanteurs et danseurs au-dessus de 50000 watts de sons chacun… Imaginez-les les uns derrière les autres, assez espacés pour éviter les interférences et laisser les gens combler la distance en chantant et dansant… Assez phénoménal ! Et cela même pour le carnaval des enfants!!!

    

Le carnaval ici, c’est aussi le plaisir de se déguiser dans une ambiance conviviale, bon enfant et sans complexe, ni jugement, une occasion de satisfaire rêves et fantasmes… Chez les enfants, nous retrouvons les déguisements de chez nous : beaucoup de princesses, de super-héros, de fées ou encore de pirates. Quant aux adultes, nous retrouvons tous les déguisements des enfants et d’autres beaucoup plus originaux, sans oublier un grand paquet de mecs en nanas… Certains se font aussi des trips en famille : tous en Peter Pan, en schtroumpf, en martien, en abeille, en shrek…

Le carnaval ici, c’est aussi tout en couleur : les rues sont décorées, les maisons sont habillées de bandes de papiers multicolores qui pendouillent des plafonds et de masque set de loups accrochées un peu partout. Cela est aussi populaire que nos décos de Noël, fête a priori moins ancrée chez eux. Aussi, des ‘’bandas’’ déambulent dans les rues avec tous le même tee-shirt haut en couleur, tee-shirt que l’on peut acheter si l’on veut rejoindre leur groupe.

Question musique, à chaque festivité, nous retrouvons les chansons carnaval 2014, ressemblant fort à nos tubes de l’été, rythmés et entrainants. Ceux-là, nous les avons tous les 5 bien en tête ! A côté de ça, les cuivres et les tambours sont à l’honneur : cela donne un petit air de fanfare… Je m’attendais à voir plus de percus… En fait, sans savoir différencier les différents types de musique d’ici, je me rends compte que celle qui me fait le plus vibrer, c’est la musique afro-brésilienne : là, j’ai vraiment l’impression de danser et non de piétiner…

Le carnaval, ici, c’est des mois de préparation et 15 jours de fête qui s’arrêtent le mercredi des cendres, enfin c’est ce qu’on nous avait dit, mais ce mercredi même, à l’heure où j’écris, la musique bat son plein dans les rues… Nous avions aussi entendu que de février à avril, le Brésil marchait au ralenti… Retrouverons-nous demain matin notre boulangère enfarinée ?... Bref, à partir de l’ouverture, le soir dans les rues, tout est permis : entrainements des ‘’bandas’’, décibels, déguisements… La police militaire et la gendarmerie n’oublient pas de défiler non plus : à Joao Pessoa, les rues étaient plus que surveillées.

Il faut dire que le carnaval, ici, c’est le déplacement d’une foule de milliers de personnes parfois collées, serrées ! Claustros, n’y pensez même pas ! A chaque fois que nous nous sommes trouvés dans ce bain de foule, nous n’avons pu nous empêcher de penser à un éventuel débordement…mais les Brésiliens semblent gérer ça naturellement, calmement et respectueusement, jusqu’à marcher dans les deux sens : oui, oui, tous collés, serrés, certains remontant les rues, d’autres les descendant ! En même temps, nous avons bien remarqué qu’ils sont très tactiles ici, leur ‘’bulle de sécurité’’ doit être bien moins grande que la nôtre ! Moi, perso, sans les enfants, ça se gère bien, mais nous nous sommes trouvés, malgré nous, prisonniers dans cette foule avec eux à Olinda et franchement, nous n’étions pas fiers… Maëlys sur les épaules, Clément assez grand et Titouan la tête à hauteur des coudes en train de se faire ‘’écraser’’ régulièrement : j’étais à 2 doigts de la crise de nerf !

   

Le carnaval, ici, c’est à manger et à boire partout dans les rues grâce à de nombreux marchands ambulants qui semblent bien souvent venir de classes sociales défavorisées. Les bières s’enchainent, les canettes se jettent naturellement dans les rues tout comme les bouteilles d’eau et tout le reste ! Cela dit, nous finissions par en faire autant avec nos canettes car des personnes (milieu là encore défavorisé) passent le temps des festivités à déambuler dans les rues à la recherche de ces dernières, histoire certainement de revendre l’alu au poids, sans parler des supers sacs confectionnés avec les capsules… Parlez-en à Laura, Edith et Marion !

Olinda, c’est le carnaval qui nous a fait rester aussi longtemps à Jacaré, carnaval réputé un des plus beaux et des plus authentiques du Brésil. Olinda est une petite ville magnifique, très arborée, avec des maisons colorées, des petites rues grimpant en haut d’une colline qui dévoile un point de vue magnifique sur toute la baie de Récif. Mais, nous avons été déçus. En fait, nous ne nous attendions pas du tout à ça. Nous pensions y voir un circuit de chars, des danseuses avec plein de plumes et de paillettes, bref, comme ce que l’on peut voir à la télé, mais rien à voir ! Les gens et les bandas circulaient à leur guise, dans tous les sens, certes avec jovialité comme décrit plus haut, mais pas comme l’image que nous nous en faisions… Comme dirait Julio (Brésilien, grand voyageur tenant le bar de la marina), ‘’défiler dans l’ordre ? mais ce ne serait pas le Brésil ! Le Brésil, c’est le chao, tout sauf l’ordre ! et ça se gère très bien !’’ C’est sûr pour nous Français, c’est surprenant et déroutant ! Et puis ce carnaval que nous nous attendions à voir, pour lui, ‘’c’est ce que véhicule les médias. Oui, on peut voir des danseuses déguisées avec de grandes plumes, mais ce n’est pas ça qui fait le vrai esprit du carnaval du Brésil !’’ D’ailleurs, en y repensant, cela reviendrait à être spectateurs du carnaval, alors qu’ici, le carnaval, ils le vivent à 100% ! C’est sûr, qu’ils n’ont pas besoin qu’on leur apporte un spectacle sur un plateau pour s’amuser. Faire la fête, ils savent faire, tout en est prétexte ! D’ailleurs, il n’y a cas voir leur magasins remplis de déguisements, d’accessoires pour organiser les anniversaires et les fêtes en tout genre, c’est super ! D’ailleurs, en y allant, je pense à chaque fois à Paméla et Pierre qui se sont lancés dans un magasin ‘’tout pour la fête’’ aux Sables d’Olonne, après avoir tenu une épicerie du type des mercadinho que l’on trouve partout au Brésil… N’auraient-ils pas une âme brésilienne ? En passant, bisous à Matthéo et Lucas ! 

Comments

[pamela]

bonjour je vois que tous ce passe tres bien pour vous. merci de nous faire vivvre votre experience. gros bisous de la part de matheo et lucas a bien tot en vendée ;)